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Mettre le frein à main sur la flexibilité!

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L’imprécation à la flexibilité du travail et de l’emploi ...

L’imprécation à la flexibilité du travail et de l’emploi est devenue une dimension incontournable des rapports sociaux dans un système qui ne valorise que les rapports marchands.
Répétée à l’infini tel un mantra, la  flexibilité semble être devenue la solution à toutes les interrogations.
Pour être moderne, il faut être flexible ! Pour être compétitif, il faut être flexible ! Pour survivre, il faut être flexible.
Cette tendance semble largement oublier que parmi les plus grandes découvertes, celles qui ont réellement pesées à l’échelle de l’humanité, beaucoup ont été réalisées dans des époques où seuls les rythmes naturels dictaient nos modes de vie. Avant même que les rythmes économiques ne viennent s’imposer à nos corps et nos esprits sur base de « sacrosaintes » règles du marché. Gutenberg n’a pas attendu la loi Peeters pour inventer l’imprimerie !
La flexibilité n’est donc pas un horizon indépassable pour l’humanité. Cette dernière a connu des évolutions fondamentales en des temps où seuls le lever et le coucher du soleil dictaient leurs lois sur l’activité humaine.
Derrière cette notion, se pose la question de quelle société construisons-nous ? Une société où le travail de nuit pourrit nos vies de familles. ? Une société où le travail à pause ruine nos santés ? Une société où l’on vous jette comme un kleenex après usage ?
Certes le monde a changé, la globalisation des échanges a bousculé nos modes de vie en nous imposant de régler, ce que nous avons de plus précieux, notre temps de vie sur les besoins d’actionnaires situés à des milliers de kilomètres avec pour seule ambition de  pour produire moins cher que le voisin. Mais sa promesse de prospérité partagée est quant à elle restée à l’état d’arnaque pour les travailleurs.
Lorsqu’une voiture fonce dans un mur, il est déconseillé de continuer à appuyer sur l’accélérateur.  Il en est de même pour la flexibilité. Elle a démontré son incapacité à apporter plus de prospérité. Il faut actionner le frein à main.
Mais il ne faut pas le cacher, l’état des rapports de force entre le capital et le travail nous a souvent amené à devoir négocier une flexibilité encadrée. Mais il faut constater aussi que ce qui devait être une exception est largement devenu la règle.
Néanmoins, notre organisation a souvent joué un rôle protecteur dans ce cadre, et nous pouvons en être fiers. Mais il est temps d’inverser la tendance et de revenir aux fondamentaux. Revenir à cette formule si banale mais pourtant si vraie : mettre l'économie au service de l'Homme et non l'Homme au service de l'économie.    

Die Flexibilität muss ausgebremst werden!
Die Beschwörung der Arbeits- und Beschäftigungsflexibilität wird in einem rein auf Handelsbeziehungen ausgerichteten System zu einer unumgänglichen Dimension der sozialen Beziehungen.
Die gebetsmühlenartig geforderte Flexibilität ist offenbar die Zauberlösung aller Probleme.
Wer modern sein will muss flexibel sein! Wer wettbewerbsfähig sein will muss flexibel sein! Wer überleben will muss flexibel sein!
Dieser Trend scheint dem Umstand keine Rechnung zu tragen, dass die größten Entdeckungen der Menschheitsgeschichte meist in Zeiten erfolgten, in denen unser Leben einem natürlichen Rhythmus unterlag. Bevor die Wirtschaft unseren Köpfen und Körpern unter Berufung auf die « geheiligten » Marktregeln ihr Tempo aufzwang.  Gutenberg hat nicht auf das Peeters-Gesetz gewartet, bevor er die Druckerei erfand!  
Flexibilität ist also für die Menschheit keineswegs unausweichlich. Denn diese hat sich in Zeiten, als nur der Sonnenverlauf die menschliche Tätigkeit bestimmte, grundlegend weiterentwickelt.
Hinter diesem Begriff steckt die Frage, welche Gesellschaft wir gerade aufbauen. Eine Gesellschaft, in der Nachtarbeit unser Familienleben zerstört? Eine Gesellschaft, in der Schichtarbeit unsere Gesundheit zerstört? Eine Gesellschaft, in der wir nach dem Gebrauch einfach entsorgt werden?
Gewiss hat sich die Welt verändert, hat die Globalisierung des Handels unseren Lebensstil durcheinandergebracht, weil sie von uns verlangt, dass wir unser kostbarstes Gut – unsere Lebenszeit – den Bedürfnissen von Aktionären unterwerfen, die kilometerweit weg sind und nur ein Ziel verfolgen: billiger als die Nachbarn zu produzieren. Das Versprechen des geteilten Wohlstands bleibt dabei aus der Sicht der Arbeitnehmer auf der Strecke.
Wenn ein Auto auf eine Wand zurast, nimmt man am besten den Fuß vom Gaspedal. Genau das Gleiche trifft auf die Flexibilität zu. Sie hat sich nicht in der Lage gezeigt, mehr Wohlstand zu erzeugen. Jetzt muss die Handbremse gezogen werden.
Gewiss haben wir im Rahmen des Kräfteverhältnisses zwischen Kapital und Arbeit regulierte Flexibilität ausgehandelt. Die Ausnahme darf jedoch nicht zur Regel werden.
Unsere Gewerkschaft hat ihre Schutzfunktion oft ausgeübt, und darauf können wir durchaus stolz sein. Jetzt ist es an der Zeit, umzuschalten und zu den Basics zurückzukehren.  Zurück zur schlichten und doch wahren Formel: die Wirtschaft in den Dienst des Menschen stellen und nicht umgekehrt.