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Congé pour aidants proches : un luxe réservé à celles et ceux qui peuvent se le permettre ?

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En 2021, 12 898 travailleurs étaient inscrits comme aidants proches, dont une majorité de femmes. Cumuler les soins à autrui et une activité professionnelle fait souvent peser une lourde charge sur l'aidant proche, parfois au détriment de sa propre santé. Concrètement, il ressort d’études scientifiques - entre autres menées par Bauer et Sousa-Poza (Impacts of Informal Caregiving on Caregiver Employment, Health and Family in Journal of Population Ageing) de 2015 -,  que les  aidants proches souffrent de stress, de dépression et de mal-être.  

Pour rendre ce cumul plus supportable, un congé pour aidants proches existe. Malheureusement, sans le dire, cette mesure concerne principalement les personnes qui disposent de revenus élevés. En effet, les indemnités accordées aux aidants proches sont trop faibles (828,45 euros nets par mois) pour une interruption à temps plein. Ce qui est bien inférieur au seuil de pauvreté européen. De plus, la durée du congé est souvent trop courte pour couvrir la période nécessaire aux soins. Enfin, ce congé ne peut être pris de manière suffisamment souple, ce qui ne correspond pas à la réalité des malades...