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Les filles, grandes oubliées du droit international, selon Plan International

Les filles, granedes oubliées du droit international

Malgré les discriminations qu'elles subissent, les filles de moins de 18 ans sont les grandes oubliées du droit international, déplore Plan International mercredi. L'ONG a passé au crible 1.300 sources légales internationales, parmi lesquelles moins de 8% des plus de 70.000 paragraphes analysés font spécifiquement référence aux filles.

Mariages d'enfants, mutilations génitales, grossesses non désirées, agressions sexuelles... Les discriminations qui affectent les jeunes filles à travers le monde restent légion.

"Chaque minute, 28 filles mineures sont mariées dans le monde. Plus de 3 millions sont excisées chaque année, et 131 millions ne sont pas sur les bancs de l'école", affirme l'ONG, selon laquelle la protection qui leur est offerte par le droit international est inversement proportionnelle à l'ampleur des problèmes qu'elles rencontrent.

"La Convention de l'ONU relative aux droits de l'enfant en est un bon exemple", commente le chargé de plaidoyer pour Plan International Belgique, Anthony Vanoverschelde. "Il n'y est jamais fait mention des filles. Au cours des négociations, des pratiques telles que la préférence pour les fils et le meurtre de filles nouveau-nées n'ont pas été abordées. Et la Convention est muette sur les mariages d'enfants, qui affectent principalement les filles", poursuit-il.

L'ONG se montre particulièrement critique envers les "réserves" émises par les Etats signataires de traités internationaux, souvent pour des raisons religieuses ou culturelles. "La Convention relative aux droits des femmes a été ratifiée par 189 pays, mais 48 ont émis des réserves et 16 ont déclaré ne pas être d'accord avec l'article traitant des droits égaux dans le mariage", ajoute l'ONG.

La même situation s'est répétée dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD), adoptés par les Nations unies en 2015: un tiers des réserves émises porte sur des éléments liés à l'égalité de genre et aux droits sexuels.

Pour lutter contre cette "application à la carte" des droits des filles, Plan International estime que "si les autorités veulent utiliser l'arme du droit international, il est nécessaire de mettre à mal les normes patriarcales, traditionnelles et religieuses qui alimentent les discriminations". Elle recommande également la désignation d'un rapporteur spécial au sein de l'ONU pour analyser et rendre compte des droits des filles et des violations de ces droits.

 

Pour plus d’informations : https://www.planinternational.be/fr/blog/les-filles-grandes-oubliees-du-droit-international