Aller au contenu principal

Action européenne Caterpillar à Genève

CAT

Début septembre, le groupe Caterpillar annonçait des restructurations au niveau européen qui touchent directement les sites de Gosselies et de Monkstown (Irlande du Nord). Ces restructurations auront probablement des répercussions sur un nombre important de sites européens de la multinationale. Les travailleurs craignent à terme un désinvestissement massif du vieux continent.

C’est pourquoi, dans le cadre du Conseil d’Entreprise Européen et sous l’égide d’IndustriAll Europe, près de 450 travailleurs se sont  rassemblés à Genève pour dénoncer ces restructurations dictées par la volonté d’augmenter les dividendes aux actionnaires (pour la 22ème année consécutive), y compris dans une situation économique mondiale difficile.

Les travailleurs et leurs représentants avaient également la volonté de dénoncer le dumping fiscal organisé par Caterpillar, qui rapatrie une grande partie de ses bénéfices européens vers la Suisse  alors que l’ensemble de la valeur ajoutée est créé ailleurs. Ces comportements tirent l’ensemble de la fiscalité européenne vers le bas avec des conséquences désastreuses pour les finances publiques et la capacité à financer des services publics de qualité.

Malgré un long voyage, des conditions météorologiques difficiles et l’attitude arrogante d’une direction qui a fait interdire tout rassemblement devant son siège genevois, 300 travailleurs ont fait le déplacement de Gosselies pour soutenir leurs représentants, qui ont exigé une rencontre avec la direction européenne.

Cette entrevue a permis aux représentants des sites européens d’exprimer leur totale solidarité avec leurs collègues directement touchés et d’afficher, face à la direction, leur volonté de continuer à dénoncer le plan de restructuration. Cette rencontre a également confirmé la volonté non dissimulée de Caterpillar de continuer à favoriser ses actionnaires au détriment des travailleurs.

Il s’agit d’une première dans l’histoire du Groupe et, à ce titre, d’un succès indéniable dans la construction d’un syndicalisme européen permettant d’opposer un rapport de force face aux stratégies mondiales des multinationales. Dans une période de replis nationaux, les travailleurs ont choisi pour leur part d’étendre le front de lutte.

Ce déplacement a également permis de renforcer nos liens avec les Camarades suisses d’Unia qui sont actuellement en lutte contre une nouvelle réforme de l’impôt des sociétés visant une nouvelle fois à amener la contribution des multinationales à un niveau plancher avec des conséquences profondes pour la protection sociale des plus précarisés.

La lutte continue !