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Aperam Chatelet (Charleroi) : des investissements et une équipe d’avenir

Aperam

Les travailleurs de la sidérurgie hennuyère ont connu des heures difficiles avec des milliers d’emplois détruits au cours des dernières décennies. Les fermetures de Carsid, Duferco La Louvière ou encore des laminoirs du Ruau laissent encore aujourd’hui des stigmates visibles dans les paysages de nos villes.

C’est donc avec un enthousiasme certain que les travailleurs d’Aperam Chatelet et leurs représentants ont accueilli le processus d’investissement de près de 15 millions en cours au sein de l’entreprise et surtout les nouveaux emplois à la clef. Dans cette lancée, le retour à une 4ème équipe au sein de l’entreprise devrait permettre à terme l’embauche de près de 100 travailleurs dans une région qui a malheureusement connu trop de fermetures au cours des dernières années.

Dans ce processus, la  délégation FGTB reste donc attentive à ce que les orientations prises par la direction soient compatibles avec les intérêts des travailleurs et permettent de pérenniser le site sur le long terme.  La concrétisation de ces investissements correspondant d’ailleurs à des revendications et un travail intense de la délégation dans le but de voir le site se moderniser et consolider la position de l’aciérie et du laminoir de Chatelet.

Mais le site devra continuer à faire face à d’importants défis comme la concurrence déloyale de produits sidérurgiques importés à des conditions sociales et environnementales inacceptables. A ce titre, la délégation observera avec attention les mesures prises par la Commission européenne pour la prolongation des mesures anti-dumping qui doivent permettre de lutter à armes égales sur le marché.

Forts de leur expérience et des exemples d’autres multinationales du bassin de Charleroi, nos représentants restent prudents et attentifs aux décisions stratégiques du Groupe, « les multinationales telles qu’Aperam n’ayant qu’un mot en tête : la compétitivité. Cela nous oblige à rester fermes et déterminés, que ce soit dans les organes locaux ou dans le conseil d’entreprise européen », comme nous le confirme la délégation. Un des points majeurs d’attention reste la sécurité des travailleurs dans un secteur où les conditions de travail  restent très pénibles.

Mais la délégation n’a pas l’intention de se limiter aux débats et luttes internes à l’entreprise. « Si nous avons décidé de militer au sein de la FGTB, c’est que nous croyons dur comme fer aux valeurs de transformation totale de la société qu’elle porte », martèle en chœur l’équipe syndicale. Ils partagent et défendent d’ailleurs ces valeurs avec leurs Camarades CGT des sites français  du Groupe Aperam, dans leurs nombreuses rencontres.

C’est pourquoi ils ont décidé de participer activement aux débats et initiatives menés par la Fédération Hainaut-Namur car ils permettent de construire la solidarité entre les travailleurs du Nord et du Sud, de l’industrie et des services, du privé et du public mais également envers les allocataires sociaux et les pensionnés.

Ils sont convaincus qu’au final c’est cela qui permettra de faire émerger une vraie alternative politique à la politique d’austérité menée par les gouvernements Di Rupo et Michel.