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Nouveaux défis à Audi Brussels

Nouveaux défis Audi Brussels

L’usine AUDI situé à Forest a entamé la production du premier SUV 100% électrique de la marque. Depuis la fermeture de Volkswagen en 2006, les syndicats se sont battus pour le maintien du site et la durabilité de l’emploi. Malgré les bonnes perspectives en matière d’emplois, les représentants MWB-FGTB restent vigilants et affichent clairement leurs priorités pour l’avenir des travailleurs du site. C’est l’occasion de faire le point avec le porte-parole MWB-FGTB Brabant de l’entreprise.


Franky De Schrijver, militant depuis 1995, est devenu délégué syndical l’année de la fermeture de l’usine Volkswagen, en 2006.  Il a tout suite été dans le feu du combat syndical. L’usine d’assemblage située en région bruxelloise était, selon les dires de certains, vouée à la disparition. Douze ans plus tard, l’entreprise est l’une des deux dernières usines d’assemblage automobile en Belgique. Le maintien du site a fait l’objet de nombreux combats syndicaux, de négociations et d’assemblées du personnel, avec au bout du compte l’expression démocratique des travailleurs via des référendums décisifs. Les propositions n’ont jamais été mises sur la table de gaieté de cœur par les représentants des travailleurs, puisqu’il s’agissait au départ de demandes patronales. Mais la MWB-FGTB n’a jamais fui ses responsabilités en faisant des contre-propositions pour limiter au mieux ces demandes. L’objectif  étant d’abord et avant tout  la défense des conditions de travail et salariales.  


D’ailleurs, les travailleurs ne sont pas dupes. Ils savent que la direction allemande tient au site parce qu’il est rentable et qu’il dispose de nombreux atouts pour le groupe Audi : la localisation, des avantages fiscaux, la productivité et les compétences des travailleurs de l’usine. Au moment de la reprise par Audi, la principale contrepartie pour la pérennité de l’usine était, selon la direction, la réduction des coûts salariaux de 20%... Cela s’est traduit, entre autres, par une augmentation du temps de travail de 35 à 38 heures. La production de l’A1 a démarré en 2010.  Grâce aux bons chiffres de vente de l’A1, le volume d’emploi a tenu toutes ses promesses, avec davantage de jobs qu’initialement prévu.  L’emploi a été stable durant les 3 dernières années. Le cycle d’un modèle étant d’environ  6 ans, les travailleurs ont commencé à se poser des questions  quant à leur avenir.


Finalement, l’annonce du nouveau modèle a lieu à la mi-2016 : la production d’un SUV électrique.  Depuis l'été 2016, l’usine a fait l'objet de modifications de grande ampleur, dans tous les départements, allant de la carrosserie au montage en passant par la peinture. L'usine a également été pourvue de sa propre unité de production de batteries.  Les travailleurs ont suivi 200.000 heures de formation afin d'être prêts pour le lancement.


Mais avant le lancement du nouveau modèle, il a fallu gérer la fin de production du modèle A1. Le problème étant que  le volume de production était supérieur au programme prévu. Début 2018, les travailleurs ont été confrontés à de gros volumes de production avec pour conséquences de nouvelles exigences en termes de flexibilité. Là aussi, la MWB-FGTB a pris ses responsabilités en faisant des contre-propositions.


Face à cette flexibilité l’équipe syndicale MWB-FGTB  reste constamment attentive, elle a pu notamment obtenir des emplois adaptés, surtout pour des travailleurs âgés, fatigués par la cadence de la chaîne. En cas de problème sur la chaîne, la réaction de la délégation est immédiate. La direction a toujours affirmé qu’elle était pour le dialogue social. Evidemment il y a eu des tensions. Mais grosso modo ce dialogue a fonctionné jusqu’à présent grâce à la vigilance des syndicats soutenus par les travailleurs.

 
Au moment où nous donnons la parole à Franky, l’usine est en démarrage avec la production de voitures tests jusqu’à la fin de l’année. La production pour clients démarrera normalement en janvier 2019. Fin novembre, on connaîtra le volume à produire et les effectifs nécessaires pour la production. Le but étant d’avoir un maximum de contrats à durée indéterminée.  
D’ailleurs, par rapport au nouveau modèle « e-tron » la délégation a fait trois  revendications :
•    La création de postes pour les anciens, en trouvant des  solutions de souplesse pour eux à l’intérieur de l’usine.
•    Concernant les travailleurs intérimaires, avoir un maximum de travailleurs en contrats CDI ;
•    Garantir un bon équilibre entre vie privée et boulot.  


L’équipe syndicale MWB-FGTB se bat au quotidien pour le bien-être et l’amélioration des conditions de travail et salariales pour tous les travailleurs : anciens, jeunes, sans aucune distinction d’origine, de sexe, de langue…

Ensemble on est plus forts !


Franky De Schrijver, Porte-parole MWB-FGTB Brabant de l’entreprise AUDI BRUSSELS