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VACCIN CONTRE LA CRISE SOCIALE : SECTEUR SIDERURGIE

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  • Le Covid 19 a exacerbé les problèmes structurels de la sidérurgie….européenne et de facto, belge !
  • La crise du COVID-19 a touché de plein fouet les travailleurs de la sidérurgie et tous ceux qui gravitent autour de ce secteur. Pour rappel, le secteur de la sidérurgie, c’est une moyenne annuel de 11.000 travailleurs créant plus de 1,6 mrd euros/an de richesse brute dans notre pays (Source : Afin-A );
  • L’Europe est davantage touché dans ses productions industrielles et ce, dès le mois de mars 2020 alors que la Chine confirme une hausse de sa production d’acier pour le premier trimestre 2020 (comparé au premier trimestre 2019) de 1,2% ;
  • Le confinement a entraîné des arrêts de lignes productions et/ou de forts ralentissements en Europe et en Belgique
  • L’impact pour les travailleurs est lourd de conséquences et l’avenir est incertain.
    • Baisse de volumes de production ;
    • Recours accru au chômage temporaire ;
    • Effritement des carnets de commandes ;
    • Investissements reportés ou annulés ;
    • Réduction des budgets ;
  • Au total, plus de 50 MT de capacités de production d’acier arrêtées au printemps 2020 en Europe, soit près d’1/3 des capacités européennes de production d’acier!
  • La Chine et d’autres exportateurs d’aciers sont prêts à inonder l’Europe de leurs aciers à prix « dumpés » !
  • A ce jour, la situation est insupportable ! les travailleurs de ce secteur stratégique, essentiel et structurant tirent la sonnette d’alarme et refusent de payer la note sociale et économique !
  • Ce contexte propre au secteur de la sidérurgie - pré et post COVID 19- amène la FGTB à exiger un changement radical de la politique européenne et belge !
  • Considérer la sidérurgie comme stratégique pour l’Europe et sauvegarder l’emploi. Cela signifie que l’Europe ne doit plus accepter des fermetures de lignes de production. Le périmètre de production doit être maintenu et amélioré afin de mieux répondre à la demande Européenne. Il faut un maximum d’autonomie si nous ne voulons plus dépendre des autres. Nous devons être capables de faire tous les aciers nécessaires par rapport à la demande Européenne.
  • La sauvegarde de l’emploi passe par ce positionnement mais aussi par une politique de l’emploi basée sur la réduction collective du temps de travail et un accès plus souple dans le cadre des prépensions (RCC) et ce, avec embauche compensatoire.
  • Les entreprises stratégiques ne doivent plus être cédées à des groupes dont les intérêts sont uniquement hors UE. L’Europe a perdu le contrôle de sa propre production en laissant intégrer nos usines dans de grands groupes qui décident uniquement dans l’intérêt du capital et non d’un point de vue économique, industriel et social
  • Les aides publiques (régionales, nationales, Européennes) doivent être CONDITIONNÉES. Elles doivent servir à investir pour maintenir et créer de l’emploi en Europe. Aujourd’hui, elles ne servent qu’à maintenir les marges bénéficiaires des entreprises.
  • La recherche et développement est incontournable. Elle doit pérenniser notre tissu industriel, économique et social. Et pourtant ! Les grands groupes se désengagent de plus en plus de la R&D alors qu’ils sont subsidiés par les Etats Européens. Plus que jamais, les recherches et les résultats doivent orienter la création d’entreprises Européennes du futur, et non pas financer la recherche hors UE. L’Europe, et la Belgique en particulier, pourra redevenir une vitrine de l’innovation technologique dans le secteur de l’acier et ses applications, en étant les premiers à en faire la production.

La FGTB met en garde le monde patronal. Le COVID-19 ne doit pas constituer un prétexte regressiste mais bel et bien un levier pour un mieux-être de nos travailleurs. La FGTB y veillera.

 

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